Philosophie
Que peut on dire d’un objet quand on dit qu’il est beau ? Que manifeste-t-on par cette affirmation ? Notre liberté de gout ? La conformité d’un objet à un idéal moral ou esthétique ?
« La beauté est dans l’œil de celui qui la voit » Stendhal
A-t-elle donc la fragilité et la fugacité d’un regard ? Si le beau nous semble toujours bizarre, n’est ce pas simplement qu’il est difficile à définir ?
La beauté : le beau est il idéal ou relatif ?
Le jugement du beau varie d’un individu à l’autre et comme des gouts ou et des couleurs, il n’y a pas a disputer, la beauté.
La véritable définition : plaisir incertain qu’un objet donne au sujet qui le perçoit.
Si il existe un beau éternel et immuable alors ce dernier est accessible à chacun parce qu’il est révélé par une faculté immanente.
Le beau idéal de Platon…
Kant refuse l’idée d’un beau en soi : « la beauté séparée du sujet n’est rien en soi ». Il analyse le beau en tant que cause du jugement esthétique, lequel procède à un accord entre un objet de la nature et nos facultés. Cet accord est la source d’un plaisir.
Le jugement esthétique porte sur la nature esthétique des objets, il s’opère selon la qualité (détermine si l’objet est beau) ou bien selon la quantité (caractère sublime de l’objet perçu). Mais la beauté et le sublime ne peuvent nous apparaitre comme des qualités d’un objet en soi, car : Les choses en soi nous sont inaccessibles.
Il faut différencier l’idée du beau de celle de l’agréable et du bon. Ces dernières procèdent de jugements pratiques, c'est-à-dire qu’elles révèlent un intérêt, soit des sens (agréable), soit de la raison (le bon, l’utile). Sans rapport avec l’utile et l’agréable, le gout est désintéressé. La satifaction esthétique ne provient donc pas de la satisfaction d’un appétit ou d’un désir. Elle survient sans avoir été