Philosophie
4° cours (suite)
4. quatrième partie : l’esthétique schopenhauérienne et nietzschéenne Nietzsche (1841-1901), passe pour être, selon Deleuze et Foucault, le philosophe anti-hégélien par excellence, c’est-à-dire passe pour être un penseur résolument non-dialecticien. Et l’on a coutume d’opposer la pensée du généalogiste, à celle du dialecticien, la pensée de la généalogie à celle de la dialectique. Nietzsche est l’auteur, rappelons-le à ce propos, de la Généalogie de la Morale, mais aussi de ces livres aux titres étonnants comme Humain, trop humain ; Le Gai Savoir ; Par delà Bien et Mal ; L’Antéchrist ; Le crépuscule des idoles, sans oublier le célèbre poème philosophique Ainsi Parlait Zarathoustra mis en musique par R.Strauss, mais dont certains chants ont également inspiré le compositeur G. Mahler. Mais Nietzsche s’est d’abord fait connaître, par la publication de son livre consacré à la Naissance de la tragédie, alors qu’il était jeune professeur de philologie classique à l’université de Bâle. Avec Nietzsche nous sommes d’emblée placés dans une philosophie du soupçon, dans une philosophie critique à l’égard, non seulement des traditions mais, plus profondément, de toute l’histoire de la philosophie, en particulier depuis Platon (depuis Socrate-Platon !). Nietzsche est célèbre pour avoir annoncé qu’il entreprenait de faire de la philosophie « à coup de marteau». Mais si la philosophie de Nietzsche part en guerre contre l’histoire de la métaphysique occidentale, qu’il entreprend de démolir en effet, ou de déconstruire (pour utiliser un terme devenu courant, depuis Derrida), de saper jusque dans ses fondements les plus profonds, Nietzsche est d’abord le disciple, d’emblée plus ou moins distant, plus ou moins fidèle, du philosophe Schopenhauer ; et ce point est très important pour comprendre la relation de Nietzsche à la musique, à l’art musical, ainsi que, parallèlement, la relation, pour le moins ambivalente et complexe, à