Phrases complexes
Définir la phrase nécessite la prise en compte de plusieurs critères : on prend en compte le critère mélodique (cadence ascendante / descendante), le critère typographique (majuscule et ponctuation finale) et le critère sémantique (une unité de sens).
Les phrases peuvent avoir des structures syntaxiques très différentes : elles peuvent ainsi être sans verbe et appelées phrases non verbales (du type : « Grève dans les transports parisiens », ou « Quel idiot, cet enfant ! »...) , ou bien n'être constituées que d'un mot (on parle alors de mots- phrases, comme « Non », « Peut-être »...).
Mais la phrase canonique telle qu'on nous l'enseigne traditionnellement depuis notre enfance est munie d'un verbe. Il convient alors d'identifier si elle est simple (une seule proposition = une seule phrase), ou si elle est composée de plusieurs phrases ou propositions (reposant chacune sur un sujet propre et un pivot verbal), ce qui fait d'elle une phrase composée.
a. Le principe de réunion : la parataxe
Des propositions peuvent être autonomes, et placées sur le même plan syntaxique (aucune ne dépend de l'autre et chacune peut être supprimée), donc sans qu'un lien de dépendance ne se dessine entre elles :
- elles peuvent êtres réunies par un mot de liaison (comme : mais, et, puis, ou, car) ;
Exemple : Ils avaient dit qu'ils viendraient au réveillon mais ils ont finalement annulé.
- ou elles peuvent être juxtaposées par un signe de ponctuation comme la virgule, le point-virgule ou les deux points.
Exemple : L'heure tourne : il faut partir maintenant.
Ces phénomènes de réunion constituent ce que l'on appelle la parataxe.
b. Le principe de subordination : l'hypotaxe
En revanche, toute autre est la relation de subordination, comme son nom l'indique.
La relation entre les propositions est une relation de dépendance : la subordonnée a besoin de la principale pour survivre (« Quand il entra » ne signifie rien sans