Picrochole
Il donne son nom à la guerre qui les oppose : « la guerre picrocholine », expression passée dans le langage courant qualifiant un conflit absurde et ridicule.
Picrochole est l'exemple type du mauvais roi, que François Rabelais cherche à dénoncer, par opposition avec le bon roi, représenté par Grandgousier, père de Gargantua. Il semblerait que son personnage ait été inspiré par le seigneur de Lerné, M. Gaucher de Sainte-Marthe ; il est, depuis des lustres, en conflit avec la famille Rabelais pour une histoire de droit de pêche1.
Le personnage de Picrochole a aussi probablement été inspiré à Rabelais par Charles Quint, en rapport à la soif de conquête de cet empereur du xvie siècle.
Picrochole est surtout une personne qui entreprend d'énormes projets sans pouvoir toujours les réaliser. En 1532 est publiée une œuvre anonyme, Les grandes et inestimables croniques : du grant et enorme geant Gargantua1.
Il reprend un ancien fonds qui transparaît dans d’innombrables traditions populaires. Derrière le géant truculent et glouton se cacherait une très ancienne divinité gauloise nommée Gargan, apparemment bienveillante, dont l'apparition remonte peut-être, comme l’édification des pierres dressées, à une époque antérieure à celle des Celtes, comme le dit G. E. Pillard dans Le vrai Gargantua. Mythologie d’un géant. Déjà George Sand relevait, dans Les Légendes Rustiques : « je croirais que Gargantua est l’œuvre du peuple et que, comme tous les grands créateurs, Rabelais a pris son bien où il l’a trouvé. » Gargantua y est appelé le Fay[réf. nécessaire] et comme toutes les Fées - Morgane la Fée est dite sa marraine - il a la maîtrise des formes et se transforme tout particulièrement en Dragon, ce qui le rattache à la vouivre représentant les énergies telluriques. Henri Dontenville et Henri Fromage lui attribuent cette dimension de « dragon ».
Gargantua peut être vu