Pierre et jean
Une partie de pêche en barque, au large du Havre, réunit Monsieur Roland, sa femme et leurs deux fils, Pierre et Jean, qui rivalisent face à la belle veuve d’un riche capitaine de vaisseau, Mme Rosémilly. Le père Roland est un homme borné, qui a laissé Paris et son commerce de joaillier pour se consacrer à sa passion de la pêche qui lui fait passer ses journées sur la mer. Sa femme, « une économe bourgeoise un peu sentimentale », est la mère idéale qui ne vit que pour l’affection qu’elle porte à ses enfants. Les deux frères, unis et opposés, sont très différents sur le plan physique et moral. L’aîné, Pierre, près de la trentaine, brun, maigre et nerveux, tourmenté par de grands projets et confronté à des découragements imprévus, après avoir commencé et abandonné diverses études, a enfin été reçu docteur en médecine. Jean, qui est de cinq ans plus jeune, gros, blond, placide, est docteur en droit et se prépare à exercer la profession d’avocat. Le plus jeune, a constamment été proposé comme modèle à Pierre. Au retour, le soir même, la vie tranquille de la famille est bouleversée par la nouvelle de la mort de M. Maréchal, vieil ami a fait de Jean l’unique héritier de sa fortune.
Chapitre II
Venu sur le port réfléchir à cet événement, Pierre croise Jean et le félicite pour sa nouvelle fortune. Puis il rend visite au pharmacien Marowsko, qui éveille un doute en son esprit, jaloux à propos de l’héritage.
Chapitre III
Une anonyme « fille de brasserie » renforce le soupçon : « Ça n’est pas étonnant qu’il te ressemble si peu ». Pierre trouble le repas où sa famille, dans leur optimisme qui l’irrite, fêtent l'événement et commencent à faire des projets.
Chapitre IV
Sorti en mer, il est atrocement torturé par le soupçon éveillé par les phrases de ses amis, et il cherche la raison pour laquelle seul Jean a hérité de la fortune, alors que Maréchal le connaissait depuis qu'il était tout petit. La brume l’oblige à rentrer. Il commence alors « une enquête