Pina baush
Ses chorégraphies ne sont plus de simples spectacles, elles poussent le spectateur à la réflexion en cherchant à montrer un nouveau langage chorégraphique. Tâche difficile au sein d’une culture de critique, nourri par la haine et les préjugés. Pina cherche ce langage au travers des relations entre les différents sexes : les souvenirs, les frustrations, les désirs. Elle ne garde que les moments que l’on perçoit à peine, qu’on oublie ou que l’on aimerait ne pas avoir vu.
L’art de Pina est également qualifié de théâtre : Pina ne capte que les situations, les apartés, les monologues, les traversées de l’espace que ses danseurs-comédiens réalisent sur scène. Pina « déstructure les mouvements en y introduisant des déhanchements et des gestes quotidiens ; le mouvement n’est pas tout à fait danse, ni simplement du théâtre ».
Pina Bausch naît Philippina Bausch en 1940, à Solingen, en Allemagne. Ses parents tiennent un café où Pina donne un coup de main. Elle apprend à observer ses inconnus et ce qui les touche au plus profond. Dans ses pièces, plus tard, l’on retrouvera une pointe de cette atmosphère enfantine : elle mélange musique, allés et venues de personnes qui parlent de leur désir et de leur bonheur. Mais, la difficile expérience de la guerre se retrouvera également dans ses pièces sous forme de soudaine panique, d’angoisse devant un danger. C’est à 14 ans que Pina commence sa formation de danseuse auprès du chorégraphe Kurt Joos à la Folkwang Hochshule d’Essen. Divers arts y sont enseignés : opéra, musique, théâtre, sculpture, peinture, photographie, design, etc. On retrouvera dans le travail de Pina ces influences culturelles sous