Pinel
1. INTRO :
Sigmund Freud (1856-1939) est le père fondateur de la psychanalyse. Après avoir obtenu son diplôme de médecine, il a effectué un stage à la Salpêtrière où enseignait Charcot. Il y a observé les manifestations de l’hystérie et les effets de l’hypnose et de la suggestion.
De retour à Vienne, il ouvre son cabinet, et au fur et à mesure des consultations il met en évidence l’origine des manifestations hystériques, élucide le phénomène de refoulement des symptômes, découvre l’œdipe et fait du rêve un objet d’étude.
Il a ainsi fait de nombreuses découvertes sur le fonctionnement du psychisme, et il est également à l’origine des techniques thérapeutiques telles que l’association libre.
En 1909, Freud publie un recueil de cinq cas cliniques relatant des cures analytiques menées à différentes périodes. Cependant le cas de l’homme aux loups a été publié après la guerre, en 1918.
2. Freud et « l’homme aux loups » : contexte historique
L’ouvrage a une certaine ambition de convaincre. En effet, Freud l’a écrit pour répondre aux critiques de Jung et Adler notamment, qui contestaient le rôle des pulsions sexuelles dans les processus psychiques. Un des points polémiques est l’existence du complexe d’œdipe qui a été mis en doute par Jung, et à l’inverse que Freud défend. Par ailleurs, Freud appuie sa théorie sur un héritage phylogénétique, c’est-à-dire sur un vocabulaire lié à la biologie, à la physiologie et à l’anthropologie physique pour se rapprocher le plus possible du concept de l’inconscient ; alors que Jung sépare fermement la psychologie de la biologie. Pour Freud, les scènes d’observation d’un coït parental, de séduction dans l’enfance et de menaces de castration sont indubitablement un héritage phylogénique, c’est à dire une possession héritée. Freud insiste donc sur les effets et les rôles de la famille pour l’enfant.
Ainsi, le travail de Freud, à travers l’ouvrage de L’homme Aux Loups est fondamentalement