Piste étaude de document sur gaston biron
2. a. L’énonciateur est Gaston Biron et le destinataire est sa mère et au-delà sa famille (« vous tous », l. 19). Ils entretiennent des rapports très affectueux :
« ma chère mère » (adresse l. 1, 11, 22), « ce fut ma plus grande souffrance que l’idée de ne jamais vous revoir » (l. 20-21), « Ton fi ls qui te chérit et t’embrasse un million de fois » (formule de clôture l. 34).
b. La lettre est écrite après l’un des combats qui constituent la bataille de Verdun, le samedi 25 mars 1916, à proximité du champ de bataille.
L’énonciateur a participé à cette bataille qui s’est déroulée du 21 février au 19 décembre 1916 et doit être retourné à l’arrière (vraisemblablement dans le camp de Chalons qu’il mentionne dans une lettre datée du 18 avril 1916).
Le 6 mars, les Allemands pilonnent la rive gauche de la Meuse mais le feu français les arrête. En dix jours, le site est transformé en désert.
Simultanément, les Allemands se livrent à une offensive sur la rive droite, à partir de Douaumont qui est pris et repris treize fois. Le 20 mars, la
11e division bavaroise investit la côte 304 mais les Français réussissent à repousser les Allemands.
c. Le pronom personnel « vous » désigne la famille de Gaston Biron et peut-être aussi les amis qu’il a laissés en partant.
d. L’énonciateur mêle dans sa lettre les pronoms personnels des premières personnes du singulier et du pluriel, indiquant que son histoire est celle de tous les soldats qui ont combattu dans ce lieu.
3. « Enfer » (l. 2) et « fournaise » (l. 11) sont deux métaphores qui désignent la bataille ou le lieu des combats ; elles appartiennent au champ lexical de la mort et du feu.
4. a. Les soldats croyaient à chaque instant qu’ils allaient mourir, voyaient leurs camarades tomber et souffraient à la pensée de ne plus revoir leurs