Plaidoirie de mme de bovary
En effet, Madame Bovary décide elle même de mettre fin a ses jours et vous insister lourdement là-dessus. Certes, elle commet des actes adultères, mais Mme Bovary est largement stigmatisée. Vous abrégez le passage de sa souffrance. Sachez qu’elle agonise de façon atroce durant toute une nuit. Cette agonie s’étale sur un chapitre entier du livre. Elle geint, exhale, se crispe (III chap. 8). Vous trouvez que cette femme choisi le plus beau moment de sa vie pour mourir. Je vous rappelle qu’elle est atteinte d’une maladie nerveuse et qu’elle est prise de crise de mysticisme (II chap. XIII). Où réside le prestige de mourir malade ?
C’est vrai, Madame Bovary est mariée, elle a deux amants, cependant elle est anéantie par un manque d’amour des différents hommes qu’elle a fréquenté : son mari qui ne s’occupe pas d’elle (par exemple quand ils sont a Taost) ; Rodolphe et Léon qui l’utilisent pour passer du bon temps. Le livre décrit avec passion les conséquences d’un manque d’amour, qui indirectement pousse la jeune femme au suicide. Après la lecture de livres dans sa jeunesse au couvent (I chap. V), Madame Bovary s’est lancée dans la quête désespérée de l’amour. Comprenant sa naïveté, les hommes qui l’entourent profitent d’elle. Elle n’a aucun repère maternel ou féminin, sa mère meurt dans son enfance (I chap.VI). Qui peut en vouloir a Madame Bovary ? Sa vie apparait ratée. Son passage à la vie adulte la condamne perpétuellement.
Pouvez-vous Monsieur lui en vouloir de la désillusion de son mariage ? Ce livre s’inspire de la vie courante où l’on ne se marie point par amour. Or la coutume tend à faire croire l’inverse aux jeunes filles comme Emma. L’auteur se moque du sentimentalisme du moyen âge et montre la terrible déception de la jeune fille. L’honneur conjugal est représenté par Charles Bovary qui