« J'AI EU DES RAPPORTS SEXUELS AFIN DE PAYER MES ETUDES », la conciliation de jeunesse, sexualité et argent.

Mesdames, Messieurs les jurés,

Devons-nous évoquer le cas de Laura, étudiante le jour, ponctuellement prostituée la nuit et âgée de 19 ans. Elle travaille quinze heures par semaine dans une boite de télémarketing en enchaînant ses vingts heures de cours. Entre les factures, le loyer, les transports… elle n'arrive pas à financer ses études. Élevée d'une famille qui n'est pas assez « pauvre » pour qu'elle bénéficie d'une bourse, ni assez « riche » pour pouvoir la soutenir financièrement, Laura n'a pas autre choix que de tomber dans le cercle vicieux du sexe.

Ce cas, n'est bien sûr pas le seul en France, des milliers d'étudiants seraient dans la même situation. En effet, seul le syndicat SUD-Étudiant ose avancer un chiffre : selon lui, 40 000 étudiants se prostitueraient, principalement de jeunes femmes, soit près d'un étudiant sur 57, cette information a été démenti par le syndicat lui-même, la prostitution étudiante existe mais dans des proportions toutefois non identifiées. Pour cause, d'après le site du Lien Social : 100 000 étudiants vivraient sous le seuil de pauvreté et 225 000 étudiants auraient du mal à financer leurs études. Ses étudiants boursiers, étudiants étrangers, qui doivent payer un logement, un médecin et se trouver un job n'ont pas la vie facile. Aujourd'hui, la bourse donnée à l'étudiant n'est pas comparable à celle d'il y a une vingtaine d'année, en effet elle ne lui plus de vivre, ou presque ; aussi, celle d'un étudiant étranger varie selon son pays d'origine et peux engendrer des conditions de vie assez durs et pénibles. La précarité est donc la cause de cette engrenage.

Si la prostitution concerne majoritairement les femmes, les hommes n’en sont pas exclus, et particulièrement depuis le début du XXe siècle. En effet, la première mention du mot « prostituée », selon le Dictionnaire historique de la langue française,