27/01/14

Commentaire Composé

Iphigénie est une pièce de théâtre écrite par Racine à Versailles en 1674, un an après son entrée à l’Académie Française. L’extrait à analyser, la tirade d’Iphigénie (Acte IV, Scène 4), se situe après que Clytemnestre et Iphigénie ont découvert qu’Agamemnon s’apprête à sacrifier son ainée pour satisfaire les dieux. Ce passage montre que, derrière la façade soumise et respectueuse d’Iphigénie, se cache une jeune héroïne persuasive. Nous allons donc voir, dans une première partie qu’Iphigénie est une jeune fille obéissante et respectueuse de son père. Cependant, nous verrons dans une deuxième partie que tout en acceptant son sort, elle reste proie au doute, à un conflit intérieur et tente subtilement de faire changer Agamemnon d’avis.

Plan :

1. Iphigénie, une princesse respectueuse et soumise à l’autorité paternelle
A. Iphigénie complètement dévouée à son père veut lui obéir
B. Iphigénie accepte son destin, non sans réticence

2. Iphigénie, héroïne persuasive
A. Iphigénie rassure son bourreau angoissé
B. Iphigénie tente de culpabiliser son père

I. A. Iphigénie est complètement dévouée à son père

En tant que fille ainée d’Agamemnon, c’est le devoir d’Iphigénie d’être une fille exemplaire, et donc obéissante. Racine utilise un vocabulaire qui montre à quel point Iphigénie se plie aux ordres de son père. Ce vocabulaire est composé de verbes tels que : « commanderez » (l.7) ; « vous voulez » (l.8) ; «se faire entendre » (l.9) ou bien « ordonné » (l.14). Ces mots montre qu’Agamemnon tient une position écrasante de pouvoir non-seulement dans son armée mais aussi dans sa famille. Pour souligner la soumission d’Iphigénie, Racine utilise des phrases telles que : « Quand vous commanderez, vous serez obéi». Dans cette dernière phrase, Racine met à la chaine une cause et une conséquence : la commande et l’obéissance. Ceci donne un aspect mécanique à la réaction attendu, lorsqu’un ordre est donné, Iphigénie doit, comme un