Plan des lois barbares
Dès le IIe siècle, l'Empire romain subit les assauts d'envahisseurs désignés par les Romains sous le nom de « Barbares », mais ce n'est qu'au Ve siècle que l'Empire ne parvient plus à contenir la migration des peuplades venant de l'Est. En 476, un chef barbare, Odoacre, dépose le dernier empereur romain d'Occident, Romulus Augustule : c'est à cette date que l'on situe la chute de l'Empire romain d'Occident. Mais l'évènement est avant tout politique : en réalité les structures de la société ont déjà beaucoup évolué depuis deux siècles, notamment sous l'influence grandissante de l'Eglise. Trois peuples se sont établis dans la Gaule romaine : les Wisigoths, les Burgondes et les Francs. Il apparait donc que la société médiévale est une société de superpositions, la superposition des peuples barbares et la superposition de plusieurs civilisations sur le socle de la civilisation gallo-romaine.
I. La coexistence des traditions juridiques
A. Le respect des droits des vaincus
B. L'application du principe de personnalité des lois
II. Les prémices d'une identité commune
A. L'émergence d'une culture commune
B. La mise en place d'une loi commune
Extrait du document:
Tout d'abord, les barbares représentaient une faible minorité, immergée dans la masse des Romains. De plus, leur droit était peu évolué et le plus souvent il n'était pas écrit et ignorait toute généralisation ; aussi, il ne pouvait pas supplanter le droit romain. D'autant plus que l'élite barbare savait que le droit romain pouvait appuyer le nouveau pouvoir, en particulier le droit public. D'un autre côté, les populations barbares étaient très attachées à leurs coutumes et n'entendaient pas les abandonner au profit du droit romain. Un des secrets de la réussite franque tient au respect des droits des peuples annexés (à l'image des Romains qui avaient appliqué le principe de la personnalité des lois successivement aux pérégrins habitants les territoires conquis puis à certains barbares