Plan dialèctique
Thème : « Quand la littérature dénonce l’injustice»
Sommaire
I. Textes
1. Victor Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné, extrait de la préface, 1829.
Première publication anonyme.
2. Stendhal, Le Rouge et le Noir, 2e partie, chapitre 41, 1831. 3. Victor Hugo, Les Misérables, 1862. Le personnage de Gavroche
4e partie, livre V, chapitre 12 + 5e partie, livre V, chapitre 15.
4. Arthur Rimbaud, « Le Dormeur du val », Poésies 1870.
5. Émile Zola, Germinal, 5e partie, chapitre 5, 1885.
II. Document iconographique
Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple, 1830
III. Descriptif
I. TEXTES
Texte 1
Le Dernier jour d’un condamné est une espèce de journal intime, celui d’un condamné à mort. Le lecteur de ce récit ne connaîtra jamais les motifs de sa condamnation mais suit ses réflexions à partir du moment où tombe l’irrévocable sentence de la Justice.
Cette œuvre, publiée en 1829, est une œuvre de jeunesse de Victor Hugo, qui n’a, à l’époque, que 26 ans.
Le texte qui suit est un extrait de la préface de 1832 du Dernier jour d’un condamné. Ici, sous la forme d’un faux dialogue qui ferait entendre la voix des partisans de la peine de mort et celle de ses opposants, Victor Hugo présente en réalité un réquisitoire contre ce type de décision de Justice qui ne sera abolie, en France, qu’en 1981.
Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord, – parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. – S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu'on peut s'échapper d'une prison ? faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?
Pas de bourreau où le geôlier suffit.
Mais, reprend-on, – il faut que la société se venge, que la