Plan & introduction sur kant
I le contentement de soi ne conduit pas au bonheur
II agir par devoir produit le contentement de soi
III le contentement moral est supérieur au contentement sensible
Introduction :
Dans ce texte, Kant examine une question classique de la philosophie morale qui est de savoir ce que peut m’apporter une action bonne. Autrement dit, une action morale peut-elle avoir comme conséquence le bonheur ? Dès le début du texte, Kant semble révoquer, par principe, toute relation de cause à effet entre l’action morale et le bonheur. En ce sens, il contredit la conception eudémoniste héritée de la philosophie d’Aristote qui affirme clairement qu’agir vertueusement peut conduire au bonheur.
La thèse de Kant, dans ce texte, est que la conscience du devoir me révèle ma liberté. Ou, dit de façon paradoxale, je puis affirmer ma liberté en suivant la loi morale et non en suivant mes penchants et mes désirs. Il s’en suit un contentement intellectuel bien supérieur au contentement sensible.
Le problème philosophique consiste à expliquer pourquoi la relation entre le devoir moral et le bonheur est pensée comme impossible alors même que notre existence tend à montrer le contraire. En effet, pourquoi jeter a priori le doute sur le sentiment de bonheur, consécutif à une action morale, qui m’envahit parfois lorsque j’agis dans le sens du bien ?
L’intérêt philosophique consiste à discuter la pertinence d’une conception morale qui semble mettre hors d’atteinte une quête unanimement partagée, celle du bonheur ici