ART CONTEMPORAIN

Anne et Patrick POIRIER
Mimas , 1983, bronze, 3m X 7m X 5m

LES ARTISTES
Anne POIRIER est née à Marseille en 1942. Sensible à l’héritage méditerranéen, elle effectue des études classiques de grec et latin. Elle pense que l’héritage culturel et notre mémoire sont importants et enrichissants, que l’on ne vit pas uniquement dans le présent mais dans toutes les dimensions du temps : futur, passé, présent. Patrick POIRIER est né à Nantes en 1942 et a vécu dans une ville ayant subi les bombardements pendant la guerre. Il se souvient avoir marché dans cette ville en ruines étant petit et avoir vu des fermes abandonnées lorsque la population des campagnes partait en ville. Il s’intéresse aux éléments liés à la mémoire et a notamment, lors de nombreux voyages, visité grand nombre de sites archéologiques. Il a eu l’occasion de s’intéresser à beaucoup de civilisations. L’enjeu de son travail repose sur la mémoire et la fragilité des cultures. Ils vécurent tous deux à Rome, face aux ruines, et s’intéressent de près à FREUD et au phénomène de la mémoire par strate. Rome, c’est aussi l’illustration de la violence de l’histoire, de la fragilité, de la pérennité et de la transmission. Ce passé explique l’intérêt obsessionnel du couple pour les mythologies et les architectures ruinées et l’utilisation récurrente de formes antiques. L’intérêt est marqué pour l’histoire, l’histoire des civilisations qui témoignent d’une vie antérieure. Il y a la volonté de transmettre un patrimoine, une mémoire. La ruine leur permet de rendre l’expérience de la guerre, d’exprimer la fragilité d’un point de vue métaphorique. Ils développent différentes techniques ou différents types de productions tels que des livres herbiers, des empreintes (les empreintes sont prélevées par exemple sur les statues, les murs de maison avec des techniques rudimentaires : papier japon, eau et soleil produisent des empreintes qui s’arrachent comme une seconde peau. Elles expriment la fragilité,