Agressivité et violence dans un service d’urgences
L’agressivité est nécessaire à la vie et permet à l’être humain de satisfaire ses besoins ainsi que de contrôler son environnement.
La violence ou l’agression peuvent être la réponse à un besoin non satisfait.
Elles sont une forme de communication rapide, directe et destructrice.
Nous vivons dans une société ou la violence est de plus en plus présente.
Le soignant choisi le niveau d’intervention qui permet à la fois d’assurer sa sécurité et celle du patient et d’éviter l’escalade d’incident sui pourrait se produire si le degré de l’intervention choisi est plus élevé que ne l’exige la situation.
Avant de poursuivre, il serait bon aussi de définir de quoi nous allons parler. Les définitions de l’agressivité et de la violence sont multiples… et ne se ressemblent pas toujours. Parfois même elles se contredisent. L’agressivité est intrapsychique tandis que la violence est interrelationnelle. En termes d’analyse transactionnelle, on pourrait dire que l’agressivité est de l’ordre du structurel (de la «construction psychique» de l’individu) alors que la violence est de l’ordre du fonctionnel (du
«mode de fonctionnement» dans lequel un individu va s’investir).
Ces généralités doivent nous permettre de garder à l’esprit que l’hôpital - et plus précisément les urgences d’un hôpital - sont une porte ouverte, au propre comme au figuré, sur la société et ses travers. Le personnel médical est particulièrement exposé à diverses formes d’agression. Selon plusieurs études, environs 90% des soignants ont été victimes d’au moins une agression verbale au cours de la dernière année et environs 40% d’au moins une agression physique. Ajoutons aussi que le personnel de nuit est en moyenne deux fois plus exposé que le personnel de jour.
Il est à noter que près de la moitié des soignants agressés ne le déclarent pas et que très peu d’entre eux pensent à porter plainte. De moins en moins de soignants estiment que, sous prétexte de