Politique budgétaire de l'allemagne
a) Explications :
En 2006, des enquêtes de conjoncture pour l’Allemagne faisaient apparaître d’excellents résultats et laissaient espérer une reprise économique forte. Cependant, cette reprise ne pouvait être durable que par l’amélioration de la situation sur le marché du travail. Or, à ce jour, les créations d’emploi de certains secteurs comme les services ne compensent pas les destructions dans d’autres domaines que sont l’industrie et la construction. La demande intérieure est ralentie par la persistance d’un chômage élevé ainsi qu’une évolution retenue des salaires réels. Les performances de l’Allemagne en matière de croissance sont en effet, depuis la fin des années 1990, inférieures à celles de la France. Bien que l’Allemagne soit aujourd’hui un des premiers exportateurs mondiaux, elle n’a pas pour autant dynamiser ses créations d’emplois. Cependant, cet enchaînement devrait avoir lieu cette année et la reprise de l’emploi pourrait in fine porter la consommation. Nous cherchons néanmoins à comprendre pourquoi l’économie allemande n’a pas « décollé ». Quels ont été les facteurs d’évolution de la politique budgétaire de l’Allemagne depuis 1994 ? Nous verrons ainsi, comment dix ans de stagnation en matière de réformes (du gouvernement Schröder (I a) à l’Agenda 2010 (I b)) commencent à laisser place à une nouvelle politique budgétaire (Enjeux (II a) et recommandations (II b) du gouvernement actuel).
A la tête des deux gouvernements de coalition SPD/ Vert durant sept ans, le chancelier Gerhard Schröder n’a engagé des réformes que sous la contrainte et tardivement. Afin de tout de même réagir face au contexte extérieur et un éventuel blocage intérieur, il a présenté successivement les programmes Avenir 2000 et Agenda 2010. Les acteurs principaux de ce changement ont surtout été le Conseil des Sages qui a eu un rôle d’identification des priorités et de formulation d’actions mais aussi les partenaires