Politique comparée
Comparer, c’est « spécifier, confronter et classer ». Dans le domaine de la science politique, la comparaison prend une place assez importante et, elle est même aux yeux de certains, essentielle. Ainsi, Philippe Schmitter indique que l’utilisation de la comparaison est l’unique moyen de parvenir à un degré acceptable de scientificité de la science politique. § 1. La politique comparée : Si la politique comparée était déjà utilisée par Aristote (classification) Nombre de gouvernants
Forme pure Forme corrompue Un Royauté Tyrannie Plusieurs Aristocratie Oligarchie Beaucoup Politeia1 Démocratie
, Montesquieu (détermination de lois générales qui structurent les systèmes politiques) ou Tocqueville (intégration d’une comparaison à la fois temporelle et spatiale), son développement se systématise depuis les années 1950-1960, grâce, notamment, à une meilleure connaissance des différentes expressions politiques à travers le monde, à u n e approche moins formelle et moins institutionnelle, à une augmentation de la rigueur dans la description et l’analyse et à l’utilisation de cadre théoriques interprétatifs plus adéquats2. Deux traits majeurs caractérisaient cependant les différentes études comparatives menées alors : l’importance donnée au développement séquentiel des sociétés et l’idée d’une convergence des sociétés vers un même modèle universel – ressemblant parfois fortement au modèle américain. Ces caractéristiques ont fait l’objet de critiques qui, si elles ont aujourd’hui pratiquement cessé, permettent de souligner les risques inhérents à toute comparaison : ethnocentrisme, abstraction excessive, etc. § 2. Cinq démocraties libérales : Chaque pays à une « personnalité » bien marquée, qui pourrait même être vue comme un obstacle à la comparaison… (EXEMPLE : D’après Moore, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne diffèrent de l’Allemagne et de l’Italie sur base de trois séries de variables : le développement économique, la structure sociale et le