Politique en france au xix siecle
La fin du règne de Louis-Philippe est précipitée par une crise économique qui apparaît en 1847, les mauvaises récoltes, la baisse des ventes industrielles entraînent une montée rapide du chômage et du mécontentement. L’opposition libérale exige des réformes, les paysans et les ouvriers réclament du travail. Le gouvernement, inquieté par cette agitation, interdit en février 1848 un banquet de protestation prévu à Paris. Une nouvelle fois, la foule parisienne se révolte, organise des barricades dans la capitale; le 23 février, le roi renvoie Guizot, son premier ministre, tandis que la garde royale tire sur les manifestants, faisant une cinquantaine de morts. Le roi abdique le lendemain et aussitôt, la République est proclamée. Le gouvernement provisoire est dirigé par Lamartine, un républicain modéré, mais il comprend aussi des membres plus radicaux, tels que le socialiste Louis Blanc, ainsi qu’un simple ouvrier, nommé Albert. Le gouvernement adopte le drapeau tricolore, abandonné depuis la Restauration.
D’autres mesures suivent très vite : le suffrage universel, qui exclut néanmoins la moitié de la population, les femmes; le droit au travail, qui astreint le gouvernement à fournir du travail à tous. Cette mesure, très coûteuse pour l’Etat, conduit à la création des ateliers nationaux, permettant ainsi aux chômeurs de retrouver un revenu. La journée de travail est fixée à dix heures maximum; la peine de mort pour délit politique est abolie; la liberté totale de la presse est assurée; enfin, l’esclavage dans les colonies est aboli. Cette République sociale est généreuse, idéaliste, elle est le fruit d’idées et de combats d’hommes dont l’expérience politique et de gestion des affaires est cependant limitée. Pour cette raison, l’enthousiasme du début ne peut résister à une montée persistante de l’agitation. En fait, les républicains sociaux se retrouvent minoritaires à l’Assembée dès les premières élections. Les ateliers nationaux