Politique fiscale marocaine
Mesdames et Messieurs, La crise économique et financière actuelle, qui secoue les pays développés, s’est étendue aux pays en développement et le Maroc n’est pas à l’abri de ses effets. La mondialisation et l’interdépendance des économies ont favorisé son internationalisation et dans ce nouveau contexte caractérisé par l’incertitude, le rôle que doit jouer l’Etat et ses moyens d’intervention sont à redéfinir. L’intervention de l’Etat s’apprécie particulièrement en matière de financement des dépenses publiques qui, problématique en temps normal, devient plus critique en situation de crise. En effet, la hausse des dépenses budgétaires que l’Etat est contraint d’assumer et les efforts pour mobiliser les ressources publiques constituent deux défis majeurs. Il est cependant important de préciser que les solutions à la crise doivent être coordonnées dans un cadre international, afin d’éviter que les mesures adoptées individuellement par les Etats ne s’opposent et n’annulent les résultats escomptés. Le Maroc souscrit favorablement aux recommandations des organisations régionales et internationales sur les solutions pour sortir de la crise, notamment celles qui s’appuient sur le renforcement de la coopération internationale en matière fiscale, sur le respect des standards de transparence et l’amélioration en matière d’échange de renseignements. Cependant, sa voix, comme celle des autres pays en développement, qui feront assurément les frais de la crise, doit se faire entendre au niveau de ces instances internationales. En effet, leur contribution à la prise de décision pour instaurer un nouvel ordre économique et financier mondial, fondé sur la transparence, doit être effective. C’est dans cette optique que le Maroc adhère également aux mesures adoptées par la Commission Européenne visant à « promouvoir la bonne gouvernance dans le domaine fiscal »[1] en