Politique monétaire
Le début de la décennie 1970 a vu la montée de l’influence des politiques monétaires et le recul relatif des politiques budgétaires, typiquement keynésiennes. Nous assisterons alors à des politiques gradualistes, pragmatiques, et à des «policy-mix».
Pendant cette longue période, les politiques budgétaires et monétaires marocaines ont prouvé leurs capacités de gestion administrative et organisationnelle. Mais, c’est probablement ce succès qui comporte en soi un défaut. La politique budgétaire a surtout excellé par sa régulation administrative et réglementaire, en revanche, elle n’a pas été en mesure d’évoluer vers une régulation, de nature à «lisser» la croissance économique. Actuellement, Les limites de la dépense budgétaire sont peu, voire pas, reliées au produit intérieur et aux capacités de l’économie nationale, en raison justement de ce type de régulation.
Du coup, la dépense budgétaire est tendanciellement tirée vers des limites dépassant les capacités en ressources de l’économie nationale. Le pays vit donc, tendanciellement, au-dessus de ses moyens. Il est ainsi rare, de raisonner accroissement du budget ou de ses composantes par rapport à l’accroissement du PIB. Il s’agit là de la culture budgétaire dominante durant les cinquante dernières années du côté dépenses.
Face à a cette conjoncture économique, la définition et le maniement de la politique monétaire constitue un défi majeur pour les autorités monétaires pour garantir les équilibres macroéconomiques. Les instruments de l’analyse de la politique monétaire, qui ont fait l’objet de plusieurs travaux de recherches aujourd’hui, sont venus pour développer un langage commun partagé par les économistes et les décideurs politiques, permettant d’évaluer les caractéristiques de l’économie et de conduire des prévisions. Mon projet de recherche s’insère dans la même ligne de ces travaux. L’objectif principal sera de construire un modèle macroéconomique qui permettra d’évaluer la politique