Ponto, de "un soupçon légitime" de stefan sweig
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Avant même de commencer la lecture d’« Un soupçon légitime » de Stefan Zweig, il est évident que le chien Ponto se traduit par une absence. En effet, tout personnage appartient à l’univers de la fiction et n’est donc pas présent à nos côtés. Dans un deuxième temps, on peut affirmer sans aucun doute que Ponto est un personnage d’une épaisseur importante. Il prend petit à petit consistance, se dévoile au fur et à mesure de la nouvelle. Ponto est donc un personnage traditionnel, qui se traduit par une présence. Dans un premier temps, il est impératif de se rendre compte que Ponto est un chien. Qu’il soit un animal le prive évidemment de la parole. Or, celle-ci est primordiale pour qu’un personnage s’affirme comme une présence. Cependant, Ponto arrive facilement à combler cette absence en étant omniprésent, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Avec son caractère indomptable, il est en effet partout, sur toutes les lèvres, tout tourne autour de lui : que ce soit Betsy qui le soupçonne d’avoir commis un meurtre ou Limpley qui ne peut s’en détacher. Il se caractérise donc par une présence. Par la suite cependant, lorsque la femme de Limpley accouche d’une adorable petite fille, l’extravagant personnage oublie totalement Ponto et ne pense plus qu’à son enfant. Ponto se retrouve alors absent. Une fois le roman fini, les personnages, dont Ponto, disparaissent pour laisser place à la réalité. C’est à ce moment-là que l’on se rend compte que Ponto n’était qu’une illusion, un leurre et qu’il ne fera plus partie de notre vie. Bien sûr, il pourra de temps à autres revenir titiller nos esprits en l’occasion, par exemple, d’un cours de français. Mais pas de là à nous