Portrait de mme verdurin, marcel proust : analyse linéaire
2 paragraphes admirablement construits. Après avoir observé dans le 1er comment Mme Verdurin est présentée comme dominante et centre des attentions, et sous-entendue comme dominée et isolée de son entourage, nous verrons dans le 2nd que Proust mène son personnage jusqu’à l’hystérie, et veut ainsi nous mettre en garde sur notre « moi superficiel ».
I) Mme Verdurin, maîtresse de son salon mondain : l’est-elle vraiment ?
A) Tout son salon = métaphore de sa domination. « Mme Verdurin était assise sur un haut siège en sapin ciré » :
-Nom en début de phrase, premiers mots qu’on lit, occupe déjà le centre de la scène.
-« Etait assise » : imparfait = habitude, complété par « sur » = domination.
-« Sur un haut siège suédois en sapin ciré » : allitération, sonorités en début de chaque mot qui rend le siège prestigieux, « haut » = personne importante, trône, domination. 1er objet évoqué, comme Mme Verdurin : liés.
« qu’un violonniste de ce pays lui avait donné et qu’elle conservait » :
-proposition complétive du siège, analepse, histoire et description précises : prend presque toute la place du paragraphe, comme Mme Verdurin.
-Don d’un artiste : presque un dieu auquel on ferait des offrandes
-Pas n’importe quel artiste : un violoniste. Proust = prédilection pour le violon, voix humaine pour lui, associé à certaines heures intenses de sa vie : souligne l’importance du siège + de Mme Verdurin.
-On retrouvera encore