Portrait de staline dans les mémoires de guerre
Le Salut qui constitue le troisième tome des Mémoires de guerre, comprend la période du retour du général de Gaulle en France en août 1944 à sa démission de chef du gouvernement provisoire le 20 janvier 1946. Ce dernier tome se divise en sept sections suivies de « documents ». II] « Le rang » (p. 57 à 112) : le général de Gaulle voit en la France une nation grande et prédestinée. Sa volonté est de lui rendre son rang, de lui rendre son statut de grande-puissance dont elle dispose depuis la Restauration des bourbons en 1815. Alors s'entretient-il avec Churchill et Staline, certes avec des difficultés, mais au final il replace la France dans le concert des vainqueurs, avec notamment en vue la réorganisation de l'Europe d'après-guerre.
La deuxième section du Salut, le troisième tome des Mémoires du Général de Gaulle publié en 1959, inclut en un long tableau des négociations entre de Gaulle et « l'homme d'acier ».
Ce passage est fait de références au lexique théâtral mettant en lumière les intimidations et enjeux politiques.
Ces négociations sont peignées d'une mise en scène avec ses décors et ses acteurs. Surtout, à travers elles sont visibles les enjeux cruciaux de ce rapport de force. Justement, le dénouement est inattendu, à la fois grave et étonnant.
Cette rencontre entre deux grands dirigeants n'a évidemment rien d'insignifiante. Elle a pour but de replacer la France dans le concert des nations qui reconstruiront le monde de demain, de prémunir la France et la Russie de toute nouvelle attaque allemande dans le cadre d'une alliance. Alors ce séjour est fait, chaque jour, de ses festivités, de ses réjouissances.
(Portrait Staline
PARTIE 1
De Gaulle dresse ainsi un portrait de Staline lorsqu'il retrace sa visite à Moscou du 2 au 10 décembre 1944. Justement, quel portrait le mémorialiste compose-t-il de « l'homme d'acier » ? Staline, négociateur zélé (II), cache derrière ce masque les dessous d'un tyran éclatant (I).