Portrait du personnage de julien sorel
2404 mots
10 pages
PORTRAIT DU PERSONNAGE DE JULIEN SOREL Comme la description chez Stendhal n’a pas une fonction dramatique, elle est très simple et n’a aucune relation avec le destin du héros. Stendhal se borne à un simple vague rapprochement du visage du héros et de son âge. « Il avait les joues pourpres et les yeux baissés. C’était un petit jeune homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l’expression de la haine la plus féroce. Des cheveux châtain foncé, plantés fort bas, lui donnaient un petit front, et, dans les moments de colère, un air méchant. [...] Une taille svelte et bien prise annonçait plus de légèreté que de vigueur. » (I, ch.4) Par cette description, Stendhal nous présente son personnage principal. Il nous l’approche un peu plus par l’indication de son tempérament qui se reflète dans son visage. Julien Sorel, comme tous les héros stendhaliens, est un personnage qui est doué. Les héros stendhaliens excellent, dépassent les ordinaires. Même Julien a cette capacité du savoir-faire pour avoir du succès. Sa capacité est celle d’une très bonne mémoire. Il est intelligent, il sait résoudre des problèmes, apprendre des choses, s’accommoder. Il est admiré par tout le monde parce qu’il sait parler latin et qu’il connaît la Bible par coeur. « Sur la réponse de Julien, une demi phrase latine fut lue au hasard. Il récita : sa mémoire se trouva fidèle, et ce prodige fut admiré avec toute la bruyante énergie de la fin d’un dîner. » (I, ch. 22). Il a de bonnes connaissances d’Horace et d’autres poètes latins. Le marquis exploite une fois sa parfaite mémoire et son savoir-faire d’apprendre un texte par coeur en l’envoyant à un prince avec une note secrète qu’il doit tenir seulement dans sa mémoire en cas d’être arrêté par des ennemis. (II, ch. 21 – 24) Le tempérament