Pourquoi la guerre
Ma’sadat-ul-Ansâr
Les Afghans nous aimaient tant qu’ils nous considéraient comme des hôtes, et ne confiaient aux Arabes aucune mission militaire au combat, ce dont souffraient les jeunes Arabes car ils voulaient participer en tant que Moujahidines. C’est pourquoi j’ai pensé à créer une structure d’entraînement pour les combattants et j’ai demandé, en 1404 de l’hégire, à l’émir de l’Union des Moujahidines d’Afghanistan [1] l’autorisation de créer un camp dans la région proche de la frontière, afin que les frères Arabes s’y entraînent. Le nombre de frères ayant rejoint ce camp s’élevait alors à une centaine, ce qui était peu parce que, dans leur pays, les jeunes Arabes sont élevés loin de tout goût pour le jihad et de toute défense de la religion, nombre d’entre eux considérant alors ce jihad comme un acte surérogatoire, qui peut être délégué.
C’était l’été, mais lorsque la période de la rentrée universitaire arriva, la plupart des jeunes gens s’en retournèrent dans leur pays pour reprendre leurs études, bien que ceux-ci fussent les meilleurs des frères. Seul un eptit nombre resta, moins de dix. Mais Allah nous gratifia et nous trouvâmes un camp à Jaji, en Afghanistan [2]. […]
Nous nous entraînions nous-mêmes avec le peu d’expérience dont nous disposions. Nous étions environ cinquante personnes, mais la même chose de reproduisit. En hiver, la plupart des combattants étaient rentrés chez eux. Il n’y avait donc pas de conscience totale de la nécessité de soutenir l’islam, et de combattre les mécréants afin que la religion entière soit celle d’Allah. Puis Allah azza wa jal nous gratifia, à la fin de 1406, au début de 1407, en nous incitant à rester dans la région de Jaji, même si nous n’étions qu’une douzaine de personnes, la plupart de Médine, la ville du Prophète sallalahu ‘alayhi wa sallam. […]
Nous étions onze frères travaillant à creuser une route, des tunnels et des abris pour les Moujahidines Afghans. Mais nous chargeâmes