Pourquoi remettons en cause la protection sociale en France ?
Introduction
Assiste-t-on à une crise de l’Etat-Providence aujourd’hui ?
C’est en tout cas la question que bons nombres de spécialistes se posent aujourd’hui. Malgré les avancées que la protection sociale a permises, elle est régulièrement décriée. Tantôt pour son poids sur l’économie, tantôt pour son efficacité. Cependant tous s’accordent à dire, et ceux quelque soit le système d’Etat-Providence utilisé, qu’il était nécessaire de la créer. Devant tant de contradictions, un problème capital se pose : qu’est-il advenu de cette protection sociale et pourquoi est-elle remise en cause ?
I) Les apports de l’Etat-Providence
A) La nécessité de créer une protection sociale
La protection sociale voit le jour au XIXème Siècles suite à l’industrialisation, d’abord sous l’impulsion de Napoléon III en 1852 en France, puis de manière plus significative sous celle de l’allemand conservateur Bismarck. Devant l’émergence du salariat (l’homme transformé en machine), et des difficultés que l’absence des travailleurs peut engendrer en tenant compte du chômage, Bismarck, en 1881 , rend obligatoire l’assurance » sociale.
La mutualisation du risque qui constitue le premier principe de protection sociale, est le cœur de la protection sociale actuelle qui répondait donc à un besoin à l’origine industriel. Ce premier mécanisme reposant sur une cotisation de chacun, a permis tout d’abord de fidéliser la main-d’œuvre et par la suite d’augmenter le poids du salarié dans l’entreprise.
Mais surtout cette ébauche d’Etat-Providence est à la base de l’invention du syndicalisme puisque le système Bismarck repose sur une gestion collective des partenaires sociaux (des salariés).
L’Etat-Providence va connaître par la suite une première séparation. Après s’être créé en Europe, l’Etat-Providence s’exporte aux Etats-Unis où il connaît une divergence à savoir que la protection sociale n’est non pas dirigés par des partenaires