Pourquoi se soucier de la culture
CORRIGÉ
Remarques générales
L’analyse du sujet est, pour l’essentiel, très insuffisante dans les copies reçues. En philosophie, il ne faut omettre aucun terme. Qui plus est, le terme essentiel, celui sur lequel porte la question, n’est pas forcément le plus apparent (celui de culture, ici). Il faut donc procéder à l’analyse de chaque terme pour ensuite reformuler les questions afin de dégager un problème philosophique
Travail préparatoire (au brouillon)
1. Analyse des termes A. Pourquoi : a deux sens : 1. pour quelle raison (cause, ce qui peut est avant et amène à) ; 2. à quelle fin (ce qui est après, le but). Ce qui nous fait déjà deux questions différentes : 1. Qu’est-ce fait qu’on doive se soucier de culture ? 2. Dans quel but se soucier de culture ? B. Se soucier de : il ne suffit pas de remplacer par de (faux) synonymes, mais d’analyser. Qu’est-ce que veut dire se verbe ? De quoi se soucie-t-on habituellement ? Pourquoi (cause et but) ? Conséquences ? • Le sujet sous-entend un autre verbe : pourquoi se soucier de = pourquoi doit-on, faut-il se soucier de… • Remarquer que « se soucier de » est un verbe actif. Être élevé, être cultivé étant passifs, ces sens ne sont pas suffisants, voire pas pertinents. On élève un enfant, s’en soucie-t-il ? Évidemment que non, bien que même cette évidence peut-être interrogée (l’enfant est-il vraiment passif ? Ne participe-t-il pas activement, en partie au moins, à son éducation, ne fût-ce que par sa curiosité et sa soif d’apprendre et de communiquer ? Qu’en est-il de l’adolescent (qui s’ennuie à l’école, pourquoi ?) ou de l’adulte (qui ne lit jamais par exemple) ? • Qu’est-ce que se soucier ? Cela peut être 1. s’inquiéter de : être inquiet, étymologiquement, c’est ne pas être en repos, c’est craindre. Mais c’est aussi 2. agir pour, soigner. Pour quelle raison et dans quel but devrait-on craindre de ne pas avoir assez de culture ?