Pourquoi travaille-t-on ?
L’origine du mot travail se trouve dans le mot latin « tripalium » qui signifiait instrument de torture. Le travail était donc vu comme quelque chose de pénible, de désagréable, que l’on n’aimait pas faire.
Aujourd’hui, le mot travail trouve plusieurs sens : le travail en tant que facteur économique, moyen de production, ou encore travail d’une force en physique, mais cette définition ne nous intéresse pas ici.
Le mot pourquoi peut avoir plusieurs sens : il peut représenter un but, une cause, ou les deux.
Donc, lorsque l’on se pose la question pourquoi travaille-t-on, il fait se demander si le travail provient d’une cause, ou si il amène à un but, ou les deux.
Nous verrons dans une première partie que nous travaillons pour nous même, par nécessité. Ensuite, nous montrerons que nous travaillons aussi par souci de la société, et de l’espèce humaine.
Enfin nous aborderons le travail en tant que moyen pour se libérer, devenir libre.
I – Travailler par nécessité
Le travail est, et la plupart des gens le disent, tout d’abord le moyen de gagner de l’argent.
En effet, on travaille pour gagner de l’argent.
Lorsque l’on demande aux Hommes ce qu’ils recherchent dans un emploi, ils répondent en général : un emploi qui me plaît et qui « paye bien ». Il en est de même pour les étudiants qui parlent de leur orientation.
Mais, en se basant sur ce point de vue, le travail est-il est un moyen légitime de gagner de l’argent ?
Pour construire une voiture il faut x fois plus de travail en quantité et en qualité que pour fabriquer une paire de chaussure.
Une voiture coûte donc x fois plus cher qu’une paire de chaussure : c’est la valeur travail.
En reprenant cette théorie de la valeur travail, Marx pose le problème de la légitimité du travail : pourquoi dans ce cas certains qui travaillent peu gagnent énormément d’argent, et réciproquement, certains qui travaillent beaucoup gagnent peu ?
On s’aperçoit alors qu’il n’y pas une égalité entre