Pourquoi l'échec de la seconde république ?
« La République de 1848 eut le pire des défauts qui fut celui de ne point réussir ». Cette assertion de Jules Clarétie évoque la défaite du système de la 2ème République, et en particulier le fait que ce système portait probablement en lui-même les causes de son échec. À partir de 1848, les crises économiques et politiques qui paralysent la France s’aggravent : l’opposition réclame un suffrage plus étendu et organise La campagne des Banquets. Guizot, alors au gouvernement, interdit le dernier Grand Banquet qui devait avoir lieu le 22 Février, ceci sera l'élément déclencheur d'une insurrection populaire dans Paris. Lors de cette révolution, les 23 et 24 Février, Paris est remplie de barricades : c’est la chute de la Monarchie de Juillet. Louis-Philippe abdique, et Lamartine proclame la République à l’Hôtel de Ville de Paris le 25 Février. Les républicains sortent donc victorieux et sont unanimes pour abolir définitivement la monarchie. On observe un ralliement général : le peuple est porté par une véritable « illusion lyrique », auréolée d’une ère de bons sentiments. Cependant, le 2 Décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte orchestre un coup d'État et le soumet au plébiscite les 21 et 22 Décembre de la même année. Le résultat est sans équivoque : le peuple français a confiance en lui et se prononce avec 7 millions de « oui ». Mais le 2 Décembre 1852 sonne le glas définitif de la 2ème République et l'année de 1848 est alors vue comme un échec de la révolution en France. Comme la Seconde République est définitivement révolue, elle reste en conséquence à l’état de république avortée, d’autant plus qu’elle n’aura duré que 4 ans, dont 3 ans et demi sous la présidence de son futur bourreau. Il reste donc à déterminer les causes de cet échec manifeste et les raisons pour lesquelles Louis-Napoléon Bonaparte a pu devenir Napoléon III ainsi que les raisons pour lesquelles l’idée républicaine n’a pu et n’a su s’imposer en