Pourquoi l’amour entre tristan et iseut n’est pas un amour courtois?
Triana Longoria Salvador
L’amour courtois dans la France du Moyen Âge:
À partir du XIème siècle dans le sud de France et du XIIème siècle dans le nord, s’ajoute une nouvelle valeur à l’idéal à la chevalerie : l’amour courtois. La courtoisie est déjà décrite comme une façon d’être, un groupe d’attitudes et de mœurs. Cette classe d’amour sera seulement l’idéal des gens de la cour. À partir de ce moment-là, le chevalier ne doit pas seulement être brave, loyal, généreux… Il doit en plus avoir le désir de plaire à sa dame. La courtoisie montrera l’aspect le plus sensible du guérier mais aussi qu’il est capable d’aimer et de faire des efforts. De cette façon l'auteur nous montre que l’amour ne se limite pas seulement à l’aspect sexuel. Si l’acte sexuel est la consécration de l’amour, le sentiment courtois nous invite à la sublimation, à ne pas nous laisser dominer par les désirs charnels mais plutôt à essayer de gagner le cœur de la dame en lui témoignant un amour délicat. C’est l’affaire de l’homme d’aimer et de souffrir par l’amour de sa dame et le rôle de la dame d’être cruelle ou généreuse.
Moins tournés vers les Croisades et la défense de leur fief, les seigneurs se voient subissent à l’influence de l’univers féminin. Autour de la Cour des femmes comme Aliénor d’Aquitaine, premièrement femme du Roi de France et après du Roi d’Angleterre. À cette époque, on remarquera des artistes qui chantent à la femme qui est idéalisée, parfaite et bien sûr inaccessible. Dans le Moyen Âge, la femme sera dénommée « dame », dérivée du mot latin « domina », ce qui souligne son caractère de maîtresse. On peut admirer dans les œuvres de Marie de France l'importance de ce jeu social et le pouvoir qu'il donne aux femmes, cette image d'amour idéalisé. De tout cela nous parle la « fin’amor » (amour spirituel en langue d’oc) dont son idée fondatrice est la superiorité de la femme sur l’homme.
Même si on parle