Poussières de larme
Une âme naquit à l’aube du premier jour. Durant les premiers pas de sa vie, elle découvre peu à peu avec insouciance, les prémices de son destin. Quoi qu’il advienne cette nouvelle âme innocente sera confrontée à l’effroyable notion du temps ; le temps qui passe, défile devant nos yeux candides sans attendre que l’on puisse profiter de lui à sa juste valeur. La vie nous est insufflée sans concertation et nous devenons inexorablement l’acteur de notre destinée. Se laisser croire que l’on à le temps, toute la vie devant nous, n’est que naïveté car tout est susceptible de basculer à tout moment. Au final, dans le grand compte à rebours de l’existence, notre première lueur de vie se trouve être l’amorçage du chronomètre menant à l’ultime néant.
Pourquoi vivre s’il faut mourir ? Ou comme l’évoquerait l’intrigue d’un certain Shakespeare « être ou ne pas être, telle est la question… » Une question sans réponse qui, de tout temps, ne laissera dans son sillage que de pauvres âmes à la dérive. L’âme juvénile qui affronte désormais le monde devra avant tout se familiariser de cette notion de précarité.
Les jours et les années s’envolent, emportant immuablement dans leurs tourbillons, les pages délavées de l’éphéméride. Notre âme maintenant accomplie à su faire part de son temps et de sa personne au sein de la société à laquelle elle se trouve être un des maillons superflu, du moins c’est ce dont se convainc tout être irrésolu sur cette Terre. Le destin de chacun n’est peut être pas lié à l’échelle de l’humanité, mais de notre présence en ce bas monde résultent forcément des incidences quelles qu’elles soient sur des lieux, des objets ou des personnes ; des étrangers qui deviendront des proches puis des êtres chers que l’amour ou l’amitié ne saurait se laisser entraver par l’adversité, si cruelle soit elle. Cette âme a choisi d’exister, ne serait ce que laisser une