Pouvoir mérovingien
Les romains avaient clairement perçu la notion d’Etat qui d’une certaine manière permettait déjà à Rome d’assurer une certaine continuité du pouvoir et qui était le fondement de l’autorité impériale.
On peut dire qu’à Rome il y a une prise en considération de la chose publique: l’empereur a conscience qu’il gouverne dans l’intérêt de tous. Cette conception est d’ailleurs une conception assez moderne car elle est toujours d’actualité.
Chez les mérovingiens, ces principes sont méconnus. Le roi mérovingien exerce son pouvoir différemment: il est considéré comme étant un chef, le plus puissant. Il a un pouvoir de fait, il n’a pas une autorité de droit. Il arrive au pouvoir car il est « le plus fort ». On accepte de faire de lui un supérieur alors ce roi considère que le pouvoir royal est un bien qu’il possède et peut alors gouverner comme il veut dans son propre intérêt. Finalement ce roi exerce un pouvoir qui n’a pas de limite juridique. C’est aussi uniquement que s’il commet une erreur dans les faits qu’il pourrait être « destitué ». Cette conception barbare est donc en complète opposition avec la conception romaine qui conserve malgré tout une certaine influence même si celle-ci est tout a fait secondaire.
I] la conception barbare du pouvoir
Cette conception résulte essentiellement de l’influence germanique qui s’impose sur deux points. D’abord le roi est un chef de clan, c’est donc ce qui caractérise la conception du pouvoir chez les germains dans une certaine mesure. C’est en partant de cette base que l’on peut expliquer que le roi mérovingien se fait appeler rex francorum (roi des francs). C’est-à-dire le roi d’un groupe d’individus. Le roi mérovingien dirige une territoire appelé regnum qui provient de ses propres conquêtes, qu’il agrandit au fur et à mesure de ses conquêtes et qui tombent dans son patrimoine. Il apparait alors comme un grand