"Pouvoirs, église et société, france, bourgogne, germanie (888-xiie siècle)", bührer-thierry, deswarte - analyse de l’introduction, de la première partie et du chapitre i de la partie ii
Introduction (Geneviève Bührer-Thierry, Thomas Deswarte)
La question porte sur l’évolution des royaumes issus de l’empire carolingien, qui disparaît à la mort de Charles le Gros en 888. L’Italie est exclue de la question. La Germanie est en expansion vers l’Est, l’empire est rétabli en 962 par Otton Ier. Le royaume de Bourgogne est accaparé par Conrad II en 1032. La France est divisée en une multitude de principautés et de seigneuries.
Le sujet s’achève au début du XIIe siècle. Pour l’empire, on peut fixer la limite à la mort d’Henri IV (1106) mais il faut connaître le concordat de Worms (1122) qui met fin à la Querelle des Investitures. Après l’intégration de la Bourgogne dans l’Empire en 1032, on suit l’histoire de la Provence jusqu’en 1112, date du mariage de Douce de Provence et de Raimond-Béranger III de Barcelone. En France, la mort de Philippe Ier (1108) clôt le programme.
C’est la relation entre pouvoirs, Église et société qui doit être envisagée. Les différentes structures de pouvoirs, politiques et ecclésiastiques doivent être étudiées dans leurs dimensions événementielles, juridique, idéologique, territoriale et sociale. Une approche comparatiste entre les trois aires géographiques devra être adoptée. En revanche, les relations entre ces trois royaumes et les régions étrangères sont exclues du sujet. Seules leurs implications à l’intérieur de la zone étudiée devront être abordées : conséquences politiques des raids hongrois en Germanie, réformes militaires, levée des troupes…
Si le contexte général doit être connu, l’histoire économique ne fait pas partie de la question. L’institution ecclésiastique sera étudiée comme structure de pouvoir, en laissant de côté la vie religieuse, sauf si elle permet de comprendre les aspects institutionnels. La papauté est