DEDAJ Marianne
PESM1
03/11/2013

Pouvons-nous dire en 2013 que le rock possède encore les mêmes valeurs que le rock des origines ?
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C'est à propos de l'évolution de notre société vers un monde individualiste, que l'on entend le plus souvent parler de la perte de nos valeurs. Cependant, dans le domaine musical du rock, la question de savoir si le genre a gardé les mêmes principes moraux et esthétiques qu'à sa naissance se pose particulièrement.
A ses origines, soit au milieu des années 50, les valeurs du Rock’n Roll étaient une expression de sensualité et de liberté physique par le corps avec un jeu scénique au micro, parfois une évocation du cri dans le chant, à travers une musique festive construite d’accords basiques, immédiatement accessible, des textes légers éventuellement chargés de connotations sexuelles et un rythme musical effréné, binaire, appelant à la danse. La jeunesse de cette époque a voulu faire exploser le carcan moral de l’Amérique prude et ségrégationniste de la moitié du XXème siècle en utilisant la musique des noires, alors totalement déconsidérée par la bonne société. C'est dans ce contexte que Frank Sinatra définit alors le rock comme un « aphrodisiaque dégoûtant. »
On peut citer en exemple ces trois titres phares de la grande période du Rock’n Roll : Rock Around the Clock de Bill
Haley & his Comets, Blue Suede Shoes de Carl Perkins ou Maybellene de Chuck Berry. Ces trois morceaux témoignent bien des valeurs de base du genre : on y traite d’amour de façon légère sur des rythmes pétulants en visant un public adolescent.
Ce dernier artiste, Chuck Berry, marquera particulièrement l’histoire de la musique populaire car il sera le premier à utiliser son geste musical personnel pour composer des titres dont personne d’autre que lui n’aurait pu être l’auteur. Ce procédé sera plus tard utilisé par de nombreux guitaristes-compositeurs de tous styles comme Jimi Hendrix ou Van Halen.
Cela dit, il n'en