Poème 50 : Le ciel brouillé
Titre : peut être regard brouillé comme le ciel.
Poème composé de 4 quatrains d’alexandrins.
Rimes plates et masculines.
Ce poème fut inspiré à Baudelaire par sa maîtresse, Marie Daubrun. Il fut séduit en particulier par ses yeux qui lui paraissaient mystérieux. Elle occupa dans sa vie une place difficile à cerner, car il oscilla entre la tendresse et la ferveur, l'animalité pure et l'adoration mystique. Source : www.comptoirlitteraire.comC’est le premier exemple de femme-paysage dans ce recueil.
2 axes de lecture : la femme/le paysage
Première strophe :
Le poète compare le regard au ciel
Allitération en r (...) comme le r de « brouillé »
Deuxième strophe :
Correspondance entre cette femme et une atmosphère où sont atténuées la lumière, la chaleur et la visibilité («jours blancs, tièdes [autre diérèse] et voilés»), il montre son effet nocif sur les gens faible d’esprit.
Ambiance climatique (…) et psychologique (…)
L. 6 Cœurs ensorcelés (comme Baudelaire)
Troisième strophe :
C’est un tableau de paysage (imprégné de la présence de l’eau)
Comparaison entre son physique et les paysages
L. 12 rappel du titre « ciel brouillé »
Quatrième strophe :
L .13 précise l’amalgame entre cette «femme dangereuse» et les «séduisants climats» qui sont éprouvants pour le poète
L.14 le poète étant « ensorcelé » il continue a adorer la neige de la femme et les frimas du paysage
Champ lexical du froid : (…)
Strophe finale : le mot «plaisirs», prolongé par «aigus», sonne ici étrangement, change en quelque sorte de sonorité et de substance en passant dans la «glace» et le «fer», matières hostiles et blessantes.
Conclusion :
Le ciel brouillé ne peut être interprété que comme une remarque climatique, mais aussi comme le ciel, la promesse d’un amour heureux qui a été brouillé par la découverte de la terrible froideur de la femme.
À travers son spleen, Baudelaire exprime ses déceptions et sa rancœur.