Poésie: baudelaire, marie krysinska, apollinaire
ASTUCE : Devant une question de synthèse, pour gagner du temps, ne pas tenter de comparer les trois textes A – B – C en même temps. Faire plutôt : A-B sur telle idée, puis A-C sur une autre idée, puis C-B sur un autre procédé. En effet il ne faut pas consacrer plus de 50min à la question de corpus (elle ne rapporte que peu de points). Il faut donc accepter de ne pas tout dire !
Les textes sont ici : http://thierry.maligne.over-blog.com/pages/BAC_BLANC_n_3_Textes_et_questions-3029646.html
Voici le corrigé :
Les poèmes portent généralement sur un thème. Un jeu de correspondances peut ainsi s’établir, une sorte de dialogue entre les écrivains sur un même thème. Dans ce cas chacun laisse paraître ses choix d’écriture mis en valeur par la communauté du motif. Ce sont les thèmes du désir, mais aussi de la femme, qui relient les textes de Baudelaire, « Le Fou et la Vénus », de Marie Krysinska, « Ève » et d’Apollinaire, « 1909 ». On peut se demander quels sont les choix opérés par ces auteurs ayant publié dans la seconde moitié du XIXe siècle, ou aux débuts du XXe.
La présence de la femme est nette dans les trois textes. Tout d’abord dans les titres : « Vénus », qui est la déesse de l’amour et « Ève », la première femme, selon la Genèse, ou encore dans l’incipit chez Apollinaire : « la dame ». Dans chaque texte, la présence féminine est liée au désir. Ce thème s’exprime de différentes manières. Alors que Baudelaire décide d’être explicite : « les fleurs excitées brûlent du désir (...) », marie Krysinska opte pour le symbole du « merveilleux serpent », figure biblique de la tentation. Apollinaire quant à lui ne réussit pas à nommer ce qui semble l’inquiéter : « (...) elle me faisait peur », mais il insiste au moyen de la répétition de l’intensif « si » sur le transport éprouvé : « Elle était