Poésie (les fenetres & le désir de peindre)
La Poésie
Lecture analytique n°1 : « Les fenêtres », de Baudelaire
Présentation : Baudelaire aborde avec ce poème un thème qui touche à la fois la peinture et la littérature. « La fenêtre » apparaît comme la limite de deux mondes. Elle est non seulement un point d’observation privilégiée de l’extérieur, mais aussi un point d’ouverture indiscrète sur ce que cachent les murs
→ L’intimité est en quelque sorte dévoilé par surprise par un regard que nul ne voit
Ce poème est construit sur un paradoxe ; il est une réflexion d’homme curieux et de poète sur le rôle de la fenêtre et sur l’attitude de celui qui l’utilise comme accès à l’intérieur, et non à l’extérieur. La fenêtre est un instrument de révélation.
→Cependant, l’originalité et la richesse de ce texte viennent du fait que, Baudelaire, à partir d’une analyse de son propre comportement, assimile le regard qui accède à l’intérieur, au regard qui accède à l’intérieur de soi. Et tout cela par un processus de découverte de soi et de sa propre existence.
I) Le 1er mouvement du poème (§1).
-L’observateur et sa situation :
Caractère paradoxale de la situation : « fenêtres fermées », « du dehors », caractérisée par 5 adjectifs au superlatif « plus.. »
→La description semble suggérer ici un tableau. Le poète met en avant le pouvoir suggestif de la fenêtre : « Ce qu’on peut vois au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre » : Met en évidence la richesse mystérieuse de ce qui est perçut par la fenêtre
→ Le contenu de la découverte : « trou noir ou lumineux ». La découverte prend la forme de 3 actions : « vie » (existence), « rêve » (imagination), « souffre » (souffrance)
Ainsi ce défini la condition humaine
II) Le 2ème mouvement du poème (§2).
Il s’agit d’une anecdote qui illustre les affirmations de la 1ère partie. Elle met en cause directement le poète par l’emploi de la première personne : « Je »
→ Le récit d’une expérience vécue.