AutomneDans le brouillard s’en vont un paysan cagneuxEt son bœuf lentement dans le brouillard d’automneQui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonneUne chanson d’amour et d’infidélitéQui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise
Oh ! l’automne l’automne a fait mourir l’étéDans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

Le poète raconte le passage d'un paysan et son bœuf dans un brouillard, il devient mélancolique par l'arrivé de l'automne
Automne maladeAutomne malade et adoréTu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraiesQuand il aura neigéDans les vergers
Pauvre automneMeurs en blancheur et en richesseDe neige et de fruits mûrsAu fond du cielDes éperviers planentSur les nixes nicettes aux cheveux verts et nainesQui n’ont jamais aimé
Aux lisières lointainesLes cerfs ont bramé
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeursLes fruits tombant sans qu’on les cueilleLe vent et la forêt qui pleurentToutes leurs larmes en automne feuille à feuilleLes feuillesQu’on fouleUn trainQui rouleLa vieS’écoule
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

Le poète qui personnifie l'automne, lui rappelle qui vas bientôt mourir, laisser sa place çà l'hiver.

Guillaume Apollinaire est né le 26 août 1880 à Rome et mort pour la France le 9 Novembre 1918 à Paris.
Il fut poète et écrivain du début du XX° siècle. Il pratiquait ce qu'il appelé le « calligramme », c'était des poèmes en forme de dessins et non en rimes ou en vers, il utilisait aussi le Cubisme puis fut le précurseur du surréalisme. Il a écrit les recueils Calligrammes et Alcools.
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Sonnet d’automneIls me disent, tes yeux, clairs comme le cristal :” Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? “- Sois charmante et tais-toi ! Mon coeur, que tout irrite,Excepté la candeur de l’antique animal,
Ne veut pas te montrer son