Pr Cinema
La préhistoire du cinéma commence au 16ième siècle avec l’étude de Léonard de Vinci sur la caméra obscura : c’est une pièce (salle ou boite) peinte totalement en noir et percée d’un minuscule trou. La lumière entre par ce trou et va dessiner l’image renversée d’un objet ou d’un paysage sur un écran blanc. Cette technique basique fut utilisée depuis lors par les peintres et les graveurs. En 1671, le jésuite et savant Athanase KIRCHER décrit pour la première fois le principe de la lanterne magique. Cet instrument permet d’isoler un foyer lumineux artificiel (une bougie puis plus tard une ampoule électrique) dans un caisson pourvu d’une ouverture devant laquelle on plaçait une peinture sur verre et une lentille convergente. Les images peintes sur une plaque en verre étaient alors agrandies et projetées sur un écran. Améliorée et commercialisée du vivant de KIRCHER par le physicien danois Thomas WALGENSTEIN, la lanterne magique devient rapidement très populaire. Des bonimenteurs et des orgues de barbaries donnaient très fréquemment vie à ces spectacles.
Pendant plusieurs siècles, la lanterne magique est l’instrument de prédilection des sorciers et des charlatans, leur permettant d’exploiter la crédulité des populations analphabètes en simulant l’apparition de monstres et de fantômes. En 1820, deux anglais, Fitton et Paris inventent un jouet qu’ils appellent le thaumatrope, c'est-à-dire le « prodige tournant ». Il s’agit d’un disque sur lequel sont représentés sur chaque face deux objets bien distincts, par exemple une cage et un oiseau. Si l’on fait tourner le disque via deux élastiques fixés en haut et en bas de celui-ci, on peut voir l’oiseau en cage. En 1833, un physicien belge, Joseph PLATEAU invente un jouet qui s’appelle le phénakistiscope. Il s’agit de deux disques en cartons. Sur l’un se trouvent dessinées les différentes phases d’un même mouvement, l’autre est percé de fentes reparties de façon aussi régulière que les images. En faisant tourner