Introduction :
Albert Camus, auteur et philosophe engagé, du XX siècle, est notamment connu pour son théâtre, ses romans et ses essais, qui s’inscrivent dans le courant littéraire de l’Absurde. Il est honoré du prix Nobel de Littérature en 1957. Il prononce alors les « Discours de Suède », face à l’Hôtel de ville de Stockholm, le 10 Décembre 1957. Il le dédicace à son instituteur Louis Germain. L’extrait que nous allons étudier se situe au début de l’œuvre. A. Camus propose, dans ce passage, sa vision de l’art et de l’artiste. En quoi se discours expose une thèse originale, et comment ce discours est-il marqué par le lyrisme et la solennité ?

Axe 1: Ce passage est caractérisé par une organisation logique particulière destinée à faire adhérer l’auditoire à la thèse exposée. Ainsi l’auteur utilise-t-il la période. On remarque en effet que le texte est construit selon trois paragraphes rigoureusement liés. Dans le paragraphe 1, A. Camus définit l’art (l. 4-5), ce qui implique une profil particulier d’artiste. Le connecteur « donc » (l. 6) marque la relation entre art et artiste, et confirme donc un raisonnement. Le deuxième paragraphe est la suite logique de la thèse précédemment exposée puisqu’il s’agit de son application au cas particulier de l’écrivain. Ceci se vérifie à la présence des expressions « du même coup » et « par définition » (l.16-17) qui renvoient expressément à ce qui a été dit initialement sur l’art et l’artiste. Ayant défini le travail de l’écrivain, A. Camus peut alors faire l’éloge de la difficulté et de la noblesse de ce métier dans le dernier paragraphe. Son contenu revoit très méthodiquement à des à des termes des deux précédents paragraphes comme les expressions « services de la vérité et de la liberté » (l. 30) à « la vérité » (l. 6) et « le service » (l. 18), « liberté » (l. 30-23) La thèse d’A. Camus est quand à elle originale. Elle considère tout d’abord l’art comme émotion et partage entre les hommes de leur existence. On