Primo levi - "si c'est un homme"
Littérature
La Shoah retracée
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Dans son livre autobiographique « Si c’est un homme », Primo Levi raconte un témoigne des plus bouleversants sur l’univers concentrationnaire d’Auschwitz.
La préface de l’auteur, écrite en 1947, vient nous rappeler la dure vérité de la deuxième guerre mondiale. L’horreur nazie refait surface, et Primo Levi rappelle que les faits relatés se sont bel et bien passés. Au fil des pages, ce juif italien raconte pas à pas sa déshumanisation ainsi que celle de ses camarades.
« Nous sommes descendus, on nous a fait rentrer dans une vaste pièce nue, à peine chauffée. Que nous avons soif ! »
Chaque chapitre relate une part de l’agonie de l’auteur au sein de « l’Usine de la mort », le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz. Son histoire est racontée dans les moindres détails, de sa déportation à sa libération, en passant par son travail épuisant à la Buna, ses nuits difficiles dans le block 45, ses souffrances au Krankenbau (l’infirmerie) ainsi que les sélections aléatoires et traumatisantes. Il nous fait revivre son calvaire jour pour jour.
« Puisse l’histoire des camps d’extermination retentir pour tous comme un sinistre signal d’alarme. »
A travers son livre, l’auteur veut également faire passer un message, qu’un changement de mentalité s’effectue parmi ses lecteurs. Il ne s’agit pas simplement de lire ce livre comme si on lisait un roman policier avec des détails, aussi glauques soient-ils, mais bien avec une ouverture d’esprit qui permet de se rendre compte des erreurs de la seconde guerre mondiale.
Il s’agit d’apprécier l’écriture presque romanesque du livre quand on sait que Primo Levi n’est pas écrivain, mais bien victime de la frénésie nazie.
« (…) lorsque le dogme informulé est promu au rang de prémisse majeure d’un syllogisme, alors, au bout de la chaîne logique, il y a le Lager (…). »
Les premières lignes sont impressionnantes, et l’on se sent emporté par