SITUATION D’APPEL

Au quotidien dans le métier d’infirmier, « l’idéal » de notre profession se retrouve confronté à la réalité, ce qui soulève chez le professionnel de nombreux questionnements avec un ressenti émotionnel non négligeable dans la prise en charge des patients. C’est ce que j’ai ressenti et qui m’a interpellé dans la situation que j’ai choisi de vous présenter.

Actuellement en stage dans un service des urgences, je m’occupe d’une patiente âgée de 22 ans. Il est 3h du matin et cette jeune dame, accompagnée de sa maman, a été admise pour des douleurs abdominales aigues.
Dans un premier temps je l’installe dans un box où je lui demande de se déshabiller pour mettre une chemise d’hôpital. La patiente est extrêmement douloureuse, elle a du mal à tenir debout. Je propose mon aide mais sa mère souhaite rester pour ne pas laisser sa fille seule et pour l’aider. Je laisse la patiente et vais préparer le nécessaire sur mon chariot, afin de pouvoir atténuer sa douleur dans un délai des plus brefs. C’est donc en suivant le protocole instauré par le service que je prépare mon matériel pour une pose de voie veineuse périphérique avec le nécessaire pour un bilan sanguin et des antalgiques et antispasmodiques prescrit en cas de douleurs abdominales.
Je rentre dans la chambre où je retrouve la patiente en pleure, très agitée sur son brancard. Sa maman est assise en face d’elle, démunie face à sa fille. Ma première réaction est de m’approcher de la jeune fille en lui demandant de se détendre et d’essayer de respirer bien profondément même si cela est difficile. Je leur explique que je vais tout de suite faire le nécessaire pour calmer sa douleur. Je ressens de l’empathie pour cette jeune fille. Sa douleur semble tellement forte et réelle, que je ne peux m’empêcher de me mettre à sa place.
Tout d’abord je lui prends ses constantes, sa tension est relativement haute (18/9), ce qui perturbe la patiente. Je la rassure tout de suite en lui disant que cela est