Prise en compte de l'hétérogeneité en eps
Dans quelles mesure, l’enseignant d’ESP peut-il prendre en compte cette citation d’Albert Jacquard pour assurer l’égalité et la réussite de tous les élèves qui lui sont confiés »
« Pour assurer l’égalité et la réussite des élèves, l’enseignement est adapté à leur diversité » (loi d’orientation 10/07/1989). Dans une société en perpétuel mouvement, où les différences se creusent tant socialement qu’économiquement, notamment en période de crise, l’institution scolaire se doit de développer les valeurs républicaines d’égalité de traitement et de réussite pour tous. L’hétérogénéité des classes est un constat que tous les enseignants font quotidiennement et encore plus depuis la loi du 11/02/2005 demandant d’intégrer les élèves de situation de handicap à l’école. L’hétérogénéité est donc multiple : selon Volondat (1986) elle est caractérisée par des différences de« morphologie, de maturation, de ressources physiques, d’habiletés, d’âge, d’expériences antérieures, de vitesse d’apprentissage, de fatigabilité, de sexe … ». Nous le voyons, toutes les dimensions de l’élève sont concernées et peuvent être résumé par les pôles physiques, sociales, intellectuels. Ces différences plus ou moins importantes, ne doivent cependant pas nuire à la réussite des élèves. Nous définirons la réussite comme l’obtention d’un résultat fixé à l’avance par l’enseignant, l’élève ou les deux, qui peut se développer sur plusieurs dimensions de l’apprentissage (moteur, cognitif, réflexif, sociale, tant qualitativement que quantitativement). L’une des missions des enseignants est d’ailleurs de permettre à tous les élèves d’acquérir le socle commun, représentant « ce que nul n’est censé ignorer » (loi d’orientation et de programme du 23 avril 2005), c'est-à-dire le premier niveau de la réussite, le niveau plancher. La complexité de