Probleme entre redbull et la france
Déjà autorisée dans 25 pays de l’Union Européenne et 140 pays dans le monde, Red Bull avait porté plainte contre la France auprès du Conseil d’État et réclamé 300 millions d’euros de dommages et intérêts suite à l’avis négatif de commercialisation donnée par l’Afssa sans pour autant avoir réussi à prouver la nocivité du produit. Début avril, une version à base d’arginine – acide aminé autorisé en France – avait été annoncée par la marque.
En cause dans la formulation originale selon l’Afssa, les effets nocifs du D-Glucuronolactone et de la taurine, acide aminé présent à hauteur de 0,4% dans la boisson. L’agence avait pointé les risques importants de dépassement des doses journalières recommandées en cas de consommation régulière. Pour elle, la sécurité d’emploi n’est donc pas assurée.
Avis de l’Afssa ont conclu à une insuffisance de preuves concernant l'innocuité du Red Bull®. A contrario, l’agence n’a pas apporté non plus la preuve de sa nocivité. C’est une des raisons pour laquelle cette boisson n’a pas de raison de se voir interdire à la vente.
Secundo, parce que, selon le principe de libre circulation des biens, on ne peut interdire indéfiniment un produit commercialisé dans les autres pays de la Communauté européenne. Le Red Bull® est vendu dans 25 des 27 pays de la Communauté européenne. Tertio parce qu’en maintenant sa position d’interdire ce produit, la France aurait été conduite à verser des dommages et intérêts correspondant à une somme importante au fabricant autrichien de Red Bull®.
Par les temps qui courent, cette mauvaise publicité en perspective n’est vraiment pas de bon augure. Et on ne parle même pas des éventuels 300 millions à débourser en cas de condamnation. Alors, puisque gouverner, bien plus que prévoir, c’est surtout ravaler sa fierté, le 16 mai, Christine Lagarde, ci-devant ministre de l’Economie, est envoyée au front pour signer l’acte de reddition de la France.
L'Autorité