Prolongement de la loi salic et détournement
Cette dévolution au fil des ans, des successions s’est forgée intrinsèquement des coutumes, non-écrites, qui ont fait office de règles. Jean de Venette ou Jean le Bel né à Venette vers 1307 et mort vers 1370 est un chroniqueur français du XIVe siècle. Ses Chroniques écrites dans un latin de mauvaise qualité couvre une période de presque trente ans, de 1340 à 1368. L’extrait étudié fait partie de récits dans lesquels il s’oppose aux prétentions d'Edouard III au trône de France. Au XIVème siècle, la dévolution de la couronne répondait déjà à deux principes : l’hérédité et la primogéniture. Ainsi, le premier né du roi devenait souverain dès la mort de son père. De 987 à 1316, les rois de France eurent la chance d'avoir au moins un fils pour leur succéder au trône du Royaume de France. C’est le « miracle capétien ». La succession au trône se faisait naturellement. Philippe Auguste fut le dernier roi élu par les pairs du royaume, et sacré roi du vivant de son père en 1179. Depuis l’élection d’Hugh Capet en 987, les Capétiens avaient toujours transmis la couronne à leur fils aîné, et ce droit d'aînesse devint à lui seul une source de légitimité incontestable, coutume devenue légitime au fil des successions. Ces principes de masculinité et d’hérédité se sont retrouvés vite insuffisants dès lors que des problèmes de succession se sont posés. En effet, le jeune Louis X fils de Philippe le Bel mourut en 1316, après un règne de dix-huit mois, laissant sa femme Clémence de Hongrie enceinte, cette dernière qui donnera naissance à un garçon Jean Ier le Posthume. Il fut proclamé roi de France mais mourut une semaine après. Ainsi, le trône de France se trouvait vacant, n’ayant aucun héritier direct susceptible de gouverner. Louis X avait une fille, Jeanne, d’un précédant mariage mais elle fut soupçonnée de bâtardise. Ainsi, on ne voulait pas