Protectionnisme et libre echange
Depuis la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à nos jours, nous assistons à une croissance du commerce mondial très supérieure à la croissance de production mondiale (mesurée par le PIB mondial). Ce constat très connu signifie que le commerce mondial, fait d’importations et d’exportations, est un moteur de la croissance des économies développées, et que la croissance favorise à son tour l’ouverture Internationale. Durant les Trente Glorieuses la valeur des exportations mondiales a été multipliée par 21.5, d’où une extraversion de plus en plus forte des économies. L’extraversion signifie qu’une part de plus en plus élevée de la production de chaque pays est exportée pour financer les importations nécessaires à son fonctionnement.
Rappel : Les indicateurs permettant de mesurer l’indépendance des économies : * (Importations/PIB) x100 indique le degré de dépendance ou de pénétration des produits étrangers : on parle aussi de propension à importer. * (Exportations/PIB) x100 indique l’effort à l’exportation de l’économie nationale : on parle aussi de propension à exporter.
On peut aussi mesurer le degré d’ouverture d’une économie en faisant la demi-somme des exportations et importations divisée par le PIB soit (½(X+M)/PIB) x 100
I- Le Libre-échange
a. Définition
Le libre-échange est une doctrine économique favorable à la libre circulation des marchandises entre les nations. Les Etats ne doivent en aucun cas perturber, par des politiques douanières ou règlementaires, les échanges internationaux de biens et services. Les partisans du libre-échange recommandent la réduction des entraves au commerce international, tels les droits de douanes, dont la finalité consiste à protéger le marché intérieur des importations de produits d’origine étrangère. Les classiques anglais, Adam Smith et surtout David Ricardo, ont été d’ardents défenseurs du libre-échange. Le traité du GATT en 1947, et aujourd’hui l’Organisation