Proust, "du côté de chez swann"
Du côté de chez Swann : Un amour de Swann, Marcel Proust, Folio, 1972, p.227-450.
26.10.11
(consulter aussi l’édition Pléiade !)
Pourquoi rapprocher cet ouvrage des nouvelles de Zweig ?
-fine analyse des sentiments : désordre créé par la passion = jalousie
-genre bref (plus pour Zweig que pour Proust)
-p.237 : Rencontre de Swann (S.) et d’Odette (O.), annonce de la fin d’Un Amour de Swann (UAS) : « il regrettait (…) que la grande beauté qu’elle avait ne fût pas du genre de celles qu’il aurait spontanément préférées » = cfp.450, (toute fin). O. n’est pas son type de femme, elle déçoit ses attentes.
-p.239 : O. à S. : « A n’importe quelle heure du jour et de la nuit où il pourrait vous être commode de me voir, faites-moi chercher, et je serai trop heureuse d’accourir. » = annonce le moment où S. veut la voir en pleine nuit et qu’elle est avec Forcheville, p.325. Sorte d’ironie de Proust, qu’on retrouve (peut-être ?) chez Zweig.
-p. 250 : Mme Verdurin (Mme V.) : « Quand M. Verdurin me faisait l’honneur d’être jaloux de moi » : tout le problème de S. est déjà contenu dans ces mots : à quel point faut-il aimer l’autre ? Quelle réaction avoir face à la jalousie de son compagnon ? Faut-il en être flatté ou agacé ?
-p. 253 : S. souffre de « sécheresse morale », p-t propice à la jalousie ? Première évocation de la petite phrase de Vinteuil.
-p.262 : à nouveau petite phrase de Vinteuil, mais annonce du « désenchantement » : « Elle passait (…) distribuant çà et là les dons de sa grâce, avec le même ineffable sourire ; mais Swann y croyait distinguer maintenant du désenchantement. Elle semblait connaître la vanité de ce bonheur dont elle montrait la voie. Dans sa grâce légère, elle avait quelque chose d’accompli, comme le détachement qui succède au regret. » : Doux-amer.
-p.263 : S. est possessif : « l’exercice de ce droit qu’elle lui reconnaissait de partir ensemble et auquel il attachait plus de prix, parce que, grâce à cela, il avait l’impression que