Proust : "Du côté de chez swann"
A la volonté de posséder ça ajoute celle de savoir. Aimer est successivement le mal et le remède qui suspend et aggrave le mal. Aucune présence ne peut satisfaire cette volonté de possession. Là où pour Stendhal, jalousie et le pire des maux car il empêche d’aimer. Chez Proust, la jalousie permet d’éviter à l’amour de perdre son intensité dépendance, aliénation. « Un homme fait la connaissance d’une femme parce qu’elle peut l’aider à atteindre un but étranger à elle-même. Une fois qu’il la connait, il aime pour elle-même et lui sacrifie ce but qu’elle devait seulement l’aider à atteindre ».En amour, on ne peut jamais se venger, soit qu’on se détruise soi-même en le faisant, soit qu’on n’en ait pas la moindre …afficher plus de contenu…
C’est la forme la plus haute de l’expérience intérieur et une ouverture en compression de l’univers « c’est l’espace et le temps rendu sensible au cœur » (la prisonnière)L’amour n’agit pas de l’extérieur, est mu par une force intérieure, nait de la projection sur une personne d’un désir qui lui est étranger. On subit le fait d’aimer. « On aime les gens parce qu’on ne peut pas faire autrement ». Aimer nous porte vers une personne non pour ce qu’elle est mais selon Nicolas GRIMALDI (un été avec Proust), pour le merveilleux et l’insaisissable que nous lui prêtons. Parce que venant d’un malentendu (//KIERKEGARD) le temps du désenchantement finit toujours par succéder à celui de