Prépa
"Sylvie" est une nouvelle qui figure dans LES FILLES DU FEU, recueil de nouvelles et autres textes en prose de Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie (1808-1855), publié à Paris chez Giraud en 1854. Le livre est composé de huit textes et d’une lettre-préface, «À Alexandre Dumas», écrite pour l’occasion, et qui sert à encadrer le fragment «le Roman tragique» publié dans l’Artiste en 1844. «Angélique» est tirée des Faux Saulniers publiés dans le National en 1850, alors que la nouvelle «Sylvie. Souvenirs du Valois» avait vu le jour dans la Revue des Deux Mondes en 1853; elle est accompagnée, dans le nouveau recueil, de «Chansons et Légendes du Valois» qui remontent à 1842. Avant «Octavie» (publiée partiellement dans la Sylphide, 1842), «Isis» (1845, dans la Phalange), et «Corilla» (1839, dans la Presse), trois textes représentant le volet italien du livre, Nerval insère — pour étoffer le volume où aurait dû prendre place Pandora — «Jemmy» (traduction d’une nouvelle allemande de Charles Sealsfield, parue en 1839), avant de le clore par une nouvelle parue en 1843, «Émilie», écrite probablement en collaboration avec Auguste Maquet. Les douze sonnets des « Chimères », annoncées à la fin de la lettre-préface, complètent le recueil (sans pour autant figurer sur la page de titre du recueil).
Le genre de la nouvelle domine le recueil. «Sylvie» et «Octavie» en sont des exemples magnifiques, dessinant toutes deux une période précise de la vie d’un personnage, comme le font également, quoique dans un style peu nervalien, «Jemmy» et «Émilie». Quant à «Angélique», il s’agit d’un récit romanesque fondé sur des sources livresques et un récit de voyage. «Corilla», comédie ou proverbe déjà utilisé dans Petits Châteaux de Bohême, cadre mal avec cet ensemble de fictions en prose, tout comme «Isis», récit plutôt que nouvelle, inspiré d’ailleurs par un travail d’archéologie.
Ce qui lie ces